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Pour bien commencer l'année, notre partenaire FilmoTV met Jean-Luc Godard à l'honneur. Nous l'avions rencontré en 2015 chez lui, en Suisse, à Rolle.

En 2010, la Cinémathèque avait proposé une conférence intitulée « Alice Guy a-t-elle vraiment existé ? », pourquoi s’étonner alors de ce déni de la présence des femmes dans l’industrie du cinéma mondial. Il serait temps aujourd’hui de se rendre compte que non seulement Alice Guy a existé, qu’elle a été la première réalisatrice de l’histoire, avant Méliès, directrice du département fiction de la Gaumont jusqu’en 1907, et que depuis, il y a toujours eu des femmes derrière la caméra.

La réalisatrice belge, mais également écrivain, plasticienne, Chantal Akerman est morte ce 5 octobre à Paris à l'âge de 65 ans.

Née en Belgique dans une famille marquée par la Shoah, elle a très vite la vocation du cinéma et tente, notamment aux Etats-Unis, diverses formes de cinéma expérimental.

En 1975, c'est son second long-métrage "Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles", en temps réel, la vie d'une prostituée incarnée par Delphine Seyrig, qui lui apporte une large reconnaissance internationale.

En tout, elle a réalisé une cinquantaine de films, fictions et documentaires, dans de très nombreux genres cinématographiques. Entre autres "les Rendez-vous d'Anna" (1978), la comédie musicale "Golden eighties" (1986), "Un divan à New York" (1996), "la Captive" (2000), "Demain on déménage" (2004), "la Folie Almayer" (2011). Au Festival de Locarno cette année, elle a présenté le documentaire sur sa mère "No home movie", "un film sur le monde qui bouge et que ma mère ne voit pas".

Elle avait également présenté plusieurs installations filmiques à la documenta de Kassel ou la Biennale de Venise, notamment cette année, en 2015.